Léonor, un hôtel 4 étoiles et 4.0. à Strasbourg

Nicolas Stamm, Serge Schaal et Jean-Philippe Nuel au top !

D’emblée, la façade 19e siècle de l’ancien Palais de Justice, puis commissariat de police, en impose ! Idéalement placé à deux pas du célèbre marché de Noël et de la cathédrale de Strasbourg, en plein centre ville, dans une rue calme et sans voitures, ce nouvel hôtel 4 étoiles revisite les codes de l’hôtellerie. Orchestré autour d’une vaste cour, qui se transformera en délicieuse terrasse aux beaux jours, il compte un deuxième bâtiment, à la façade classée datant de 1732. Deux ailes contemporaines ont donc été construites entre les deux pour abriter chambres, restaurant, lounge et salles de séminaires.

Dès le lobby aux allures de bibliothèque, se succèdent harmonieusement une enfilade de points d’attraction à la circulation aérée. Diner au salon ? Oui, c’est possible. Déjeuner près du bar, idem, ou prendre son repas plus classiquement dans la salle de restaurant, évidemment, rien n’est cloisonné. La table ? Parlons en, car là encore c’est une petite révolution en la matière, orchestrée par le duo strasbourgeois Nicolas Stamm et Serge Schaal, de la Fourchette des Ducs, 2 étoiles Michelin à Obernai, et ce, depuis 17 ans. Des stars, qui ici font office de créateurs culinaires et sont ravis d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice gastronomique du lieu avec d’alléchantes propositions gustatives. Certaines reprennent les codes de leurs recettes signatures, mais d’autres sont totalement inédites, sur une carte baptisée Anytime, car servie de 12h à 22h.

Car ici c’est le but : décomplexer, offrir une ambiance cool qui plaira aussi bien aux touristes qu’aux locaux. Ces derniers venant déjà en nombre, à toute heure de la journée pour découvrir ce nouveau lieu à vivre, prendre un cocktail au s’Amer (une liqueur d’orange/épices) au bar taillé dans une grosse pièce de bois brut de 8 mètres de long. Aux fourneaux, deux chefs exécutifs, le couple Axelle et Mathias Stelter, également Alsaciens, au parcours fort d’excellentes références, telles Alain Ducasse ou Marc Haeberlin. Sans oublier le pâtissier, Matthieu Bray qui a sévi à l’Assiette Champenoise et à La Villa Lalique. Parmi les plats incontournables , le tartare de truite de Sparsbach émulsion au Bibeleskaes, ou le foie gras de canard mi-cuit, spéculoos et chutney de Baerawecka.

Côté déco, Jean-Pascal Scharf, son épouse Stéphanie et son père Jean-Maurice, propriétaires du groupe Sogeho qui gère 9 hôtels et 3 restaurants à Strasbourg et Colmar, se sont adjoints une autre célébrité, et pas des moindres : Jean-Philippe Nuel. Pour ne citer que quelques exemples, l’hôtel Molitor, à Paris, le Grand Hôtel-Dieu de Lyon (Intercontinental) ou l’hôtel Villa Borghese, à Rome (Sofitel), c’est lui et son studio. Ici, l’architecte-décorateur et designer qui édite aussi des meubles et objets en collaboration avec Pierre Frey ou Ligne Roset, a joué la carte d’une hôtellerie décomplexée. Les 116 chambres, réparties sur trois étages, certaines à la hauteur de plafond conséquente, d’autres mansardées, pleines de charme, affichent l’ambiance cosy d’un classique contemporain, avec toujours un petit rappel au passé du lieu. Ainsi, un pan de mur façon papier ancien faisant écho à la transversalité de l’architecture. Léonor ? Non, pas la fille du propriétaire, mais une référence à Léonor du Maine, ancien maître des lieux, Gouverneur Général d’Alsace, puis Maréchal de France. Tout s’explique ! Chambre double, à partir de 460€. leonor-hotel.com