Irwin, une gastronomie new generation. Beau travail d’équipe

Un mois d’ouverture, 32 couverts scindés en deux espaces et déjà des habitués. Amateurs de haute gastronomie. De grands épicuriens assurément. Car la table d’Irwin se mérite. Idéalement située tout près de Saint-Philippe-du-Roule, elle ne peut attirer que les fins palais, avides de nouvelles sensations gustatives. La carte? Non, pas de carte. Sauf celle des vins qui affiche les meilleurs crus sélectionnés par Mickaël Larrive, sommelier hors pair et ici aussi directeur de salle. Ce sont trois menus proposés en 3 -réservé au déjeuner- , 5 ou 7 séquences. Et bientôt 9.

Une brigade de choc et de proches

Un exercice de haute-volée pour lequel Irwin Durand excelle en cuisine au fond de la salle avec sa proche brigade de fidèles. Tous l’ont croisé au cours de sa déjà jolie carrière à 35 ans. Et l’ont suivi au cours de leur parcours respectif. Ceci depuis la table étoilée de Guy Savoy à La Monnaie de Paris ou au Petit Rétro du XVIè arrondissement. À l’Atelier Robuchon rive gauche, chez Alan Geaam…et avant Bernard Loiseau. Mais certains d’entre eux ont travaillé chez Hélène Darroze dans son restaurant Marsan ou Arnaud Donckèle à La Vague d’Or du Cheval Blanc Saint-Tropez. Ou, À l’Oustau de Baumanière…Autant dire qu’Irwin a fait ses classes, ses armes, chez les plus grands et sait très bien s’entourer. D’une brigade qui a également éssaimée dans les plus belles maisons.

Gastronomie savourée dans une déco design et apaisante.

Ambiance feutrée, éclairage indirects, de discrets points de lumière qui diffusent au plafond. Ici, derrière la table un focus comme un tableau sur un cercle de marbre, là les tables subtilement cernées d’un halo de lumière. Ceci en toute intimité, une ambiance signée Jérôme Olivier Delb ( cabinet d’architecture JOD ). Pas de carte donc. On ne choisit pas sauf à décliner nos goûts et allergies éventuelles dont s’enquièrt le chef. Il y adapte ses mets. Concoctés exclusivement avec des produits du terroir. Un concept contemporain mais pas encore si répandu et qui laisse à I’équipe l’heur de faire son marché quotidien. Et de proposer, selon ses pérégrinations, chaque semaine des plats différents.

Une gastronomie new generation de haut-vol

Et si on démarrait par un verre de champagne Lenoble? Avec une tarte au brocciu, la fameuse migliacciu, par le chef interprètée. Une réminiscence de ses vacances passés en Corse avec sa grand-mère, Madeleine, sa première influenceuse ! On démarre le dîner avec des aperges blanches thym citron et sabayon. Pour poursuivre avec une croustillante fricassée de ris de veau, moelleuse à l’intérieur et craquante à souhaits. Elle fond dans la bouche.

Garder une place pour le dessert, signé Tessa Ponzo

Les desserts? Je ne souhaite que de meilleurs éloges sur l’artistique vanille & miso de Tessa Ponzo qui dithyrambe sur son métier. Sa passion. Moi qui ne prends (presque) jamais de déssert j’ai savouré celui-ci jusqu’à la lie! Erreur donc ici confessée. Les menus Irwin sont baptisés des adresses et quartiers dans lequelles il a travaillé . Mesnil, en trois temps, 68€. Rue du Bac, en 5 temps, 115€. Quai de Conti, en 7 temps : 160€. Irwin, 22, rue Cambacérès, 75008 Paris. irwin.paris